Foire aux questions

La Foire aux questions recense les réponses apportées par l’équipe projet aux questions posées dans le cadre de la concertation du projet Take Kair. Elle est régulièrement mise à jour en fonction des questions posées via l’espace participatif.

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Questions

A - Les objectifs et caractéristiques de Take Kair

A1. Pourquoi viser la décarbonation du secteur aérien ?

A2. Pourquoi avoir choisi de s’implanter au sein du de la zone industrielle de Port de Nantes-Saint-Nazaire ?

A3. Quel sera le principal site d'usage du e-carburant produit par Take Kair et comment sera-t-il transporté ? 

A4. D'où proviendront les financements du projet Take Kair ?

A5. Certains projets d'usines de carburants d'aviation durables et de méthanol ont été interrompus. Quels sont les facteurs de succès pour le projet Take Kair ?

A6. Combien d’emplois seront créés grâce au développement de Take Kair, et plus largement d’une filière e-fuel en France ? 

A7. Quelle est la pertinence d’un investissement dans les carburants de synthèse au regard des projections de consommation des carburants fossiles et des exigences réglementaires en matière de transition énergétique ?

A8. L'usine Take Kair est un pilote industriel. Y a-t-il des risques associés ?

A9. Que couvre le coût du projet ?

A10. Quels sont les coûts de la tonne de CO2 et du kWh pris en compte pour l'estimation du prix du e-kérosène ? 

B - Le bilan carbone du projet

B1. Comment le e-kérosène de Take Kair permet-il de réduire les émissions de 80 % par rapport à son équivalent fossile ?

B2. Combien de tonnes de CO2 par an seront évitées ? Les hypothèses et méthodologies utilisées pour le calcul de l’analyse du cycle de vie du projet sont-elles accessibles ? Cette analyse fera-t-elle l’objet d’une validation externe et d’une mise à jour régulière ?

B3. La captation du CO2 sur un procédé industriel entraîne une baisse de rendement énergétique. Comment cet impact est-il pris en compte dans l’évaluation environnementale du projet ? Comment évoluera la consommation d’énergie des cimenteries où sera capté le CO2 ?

C - Les ressources nécessaires au projet

C1. Quels seront les besoins en eaux de Take Kair ?

C2. Quels traitements d'eau sont prévus pour alimenter les électrolyseurs ? Quel choix de technologie pour l'électrolyse a-t-il été fait et pourquoi ?

C3. Quelle est la part prévisionnelle d'une éventuelle augmentation de production de l'usine locale de retraitement des eaux pour satisfaire le besoin du projet Take Kair ?

C4. Quelle quantité d'électricité sera nécessaire pour le fonctionnement de l'usine Take Kair ? Quelles sont les sources d'approvisionnement électrique ?

C5. Quel est le taux de retour énergétique (TRE) du carburant de synthèse produit dans le cadre du projet et comment est-il calculé en intégrant l’ensemble des infrastructures et flux logistiques ?

C6. Une étude a-t-elle été menée sur la disponibilité des ressources nécessaires, notamment la biomasse, et les éventuels conflits d’usage avec d’autres secteurs industriels ? Quelle est l’origine des matières premières utilisées ?

C7. Pour décarboner leur activité, les cimentiers pourront utiliser de la biomasse pour produire la chaleur nécessaire à leur process et capturer et valoriser le CO2 émis via des garanties d'origines (dont le principe ressemble à ceux du marché de l'électricité). Comment l'allocation du gain en CO2 sera attribuée entre le producteur du CO2 et l’utilisateur ?

C8. Une coordination entre les différents projets d’hydrogène bas carbone situés à proximité a-t-elle été envisagée pour optimiser les infrastructures et les ressources disponibles ? Une analyse des besoins et impacts liés aux consommations d’eau et d’électricité a-t-elle été réalisée ?

C9. Quel impact l'utilisation d'hydrogène bas-carbone, produit à partir d'électricité d'origine nucléaire et renouvelable, pourrait-elle avoir sur le développement des SMR (Small Modular Reactors) dans la région ?

C10. A quel poste électrique l'usine sera-t-elle raccordée ?

D - Les impacts environnementaux

D1. Quels seront les rejets atmosphériques générés par l’activité de l’usine ? 

D2. Quelle sera la composition et la température des effluents rejetés par l’usine dans la Loire ? 

D3. Quelles propositions d'écoconception et de sobriété sont étudiées en termes d'éclairage ?

D4. Quelles mesures sont mises en place pour assurer un transport maritime sécurisé des produits ? Quels sont les critères de sélection des transporteurs et des navires pour garantir un niveau de sécurité optimal et limiter les risques environnementaux ?

D5. Faut-il s'attendre à des émissions de fumées noires lors de l'utilisation des torchères ?

E - La gestion des risques

E1. Quels sont les risques industriels liés à l’activité de Take Kair et comment Hynamics a prévu de les encadrer ? 

E2. Qu'est-il prévu pour éviter les fuites d'hydrogène ? Quelles mesures sont prévues pour détecter une fuite éventuelle et quelle communication si un cas de fuite était avéré ? 

E3. Quelles sont les principales propriétés physico-chimiques et de sécurité de l’hydrogène (combustion, inflammabilité, explosion…) ?

E4. En cas de scénario accidentel majeur impliquant une explosion, quelles seraient les prévisions d’impact sur le site et son environnement ?

E5. Quel sera le volume maximal de e-kérosène et de e-naphta stocké sur site (avant transport) ? Y aura-t-il d'autres produits inflammables ou explosifs stockés sur site ?

E6. Les infrastructures de stockage des carburants de synthèse respectent-elles des distances de sécurité suffisantes vis-à-vis d’un risque d’explosion ? Qu’en est-il des autres installations industrielles avoisinantes ?

E7. Quels dispositifs de protection sont prévus pour les personnes présentes sur le site de l'usine Take Kair ?

E8. Est-ce que les futurs éventuels risques d'inondations ont été pris en compte pour la construction de l'usine Take Kair ?

E9. Existe-t-il des garanties assurant que les installations voisines ne présentent pas de risque majeur pour le projet en cas d’incident industriel ?

F - Les modalités de la concertation

F1. La participation du public aux rencontres de la participation est-elle possible à distance ?

F2. Pourquoi ne pas avoir organisé une concertation globale à l'échelle des différents projets industriels du territoire ?

 

Les objectifs et caractéristiques de Take Kair

 

A1. Pourquoi viser la décarbonation du secteur aérien ?

L’objectif de Take Kair est d’offrir une solution pour accompagner la décarbonation d’un secteur qui représente aujourd’hui 5,4 % des émissions de CO2 de l’économie française et pour laquelle il n’existe pas de solution d’électrification directe. 

Comme pour les autres secteurs, il est nécessaire de commencer à décarboner dès maintenant le secteur aérien afin d’atteindre les objectifs nationaux de neutralité carbone en 2050. 

Le e-kérosène constitue une solution immédiatement substituable au kérosène fossile et vise ainsi à répondre à l’urgence de décarbonation aux côtés de mesures de sobriété.

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A2. Pourquoi avoir choisi de s’implanter au sein du de la zone industrielle de Port de Nantes Saint-Nazaire ?

Hynamics souhaite porter un projet en adéquation avec son territoire d’accueil. La zone industrialo-portuaire de Nantes Saint-Nazaire est un territoire historiquement industriel, producteur d’énergie, également lié à l’aviation : le département accueille trois sites Airbus. 

Nantes Saint-Nazaire Port a aujourd’hui pour objectif de réduire la dépendance de ses activités aux hydrocarbures, notamment avec le déploiement de l’éolien en mer et la création d’un “hub” Loire Estuaire Décarbonation avec le développement d’infrastructures permettant de produire, stocker, connecter et distribuer l’énergie décarbonée de demain. Ces transformations sont propices à l’installation de Take Kair.   

Le site proposé par le Port réunit par ailleurs l’ensemble des paramètres requis pour accueillir un projet de e-carburants :

  • présence de foncier d’une surface adéquate pour accueillir les infrastructures nécessaires ;
  • accès à une capacité électrique suffisante pour alimenter l’usine ;
  • disponibilité locale en eau, dans les volumes requis ;
  • proximité géographique avec un ou plusieurs fournisseur(s) de CO2 biogénique ;
  • possibilités d’acheminement des intrants et des produits de sortie par voie maritime notamment.

En outre, aucune friche n'est utilisable sur le bassin de Saint-Nazaire dans les délais du calendrier du projet Take Kair. 

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A3. Quel sera le principal site d'usage du e-carburant produit par Take Kair et comment sera-t-il transporté ? 
Le site de livraison est actuellement en discussion avec nos potentiels clients et n'est pas arrêté à ce stade. Un scénario envisagé est l'acheminement du carburant au Havre par voie maritime d'où il emprunterait l'oléoduc relié aux aéroports parisiens, mais ce n'est pas la seule option possible. 

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A4. D'où proviendront les financements du projet Take Kair ?

A ce stade, il est envisagé que le développement et la construction du projet soient très majoritairement financés via des fonds privés et des banques, et de manière beaucoup plus minoritaire par des fonds publics. Aucun financement des collectivités territoriales n'est envisagé à ce jour. Le remboursement des fonds investis sera assuré par les revenus issus de la vente du e-carburant.

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A5. Certains projets d'usines de carburants d'aviation durables et de méthanol ont été interrompus. Quels sont les facteurs de succès pour le projet Take Kair ? 

Hynamics a fait le choix avec le projet Take Kair d'adresser le marché des e-carburants pour le secteur aérien, secteur pour lequel la réglementation a défini de manière très claire des quotas d'utilisation de e-carburants, ce qui garantit une demande pour ce type de produit sur le long terme. 
Par ailleurs, le projet s'intègre dans une dynamique territoriale favorable au développement du projet du fait des ambitions de transition écologique du Grand Port Maritime de Saint-Nazaire notamment, et bénéficiera de synergies importantes pour l'accès aux ressources, en eaux usées et acheminement du CO2 biogénique principalement. C'est un projet en développement qui est basé sur des fondamentaux solides.

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A6. Combien d’emplois seront créés grâce au développement de Take Kair, et plus largement d’une filière e-carburants en France ? 

D’après l’observatoire des e-fuels, environ 3700 emplois pérennes directs et indirects sont annoncés par les porteurs de projets de e-carburants en France. Selon France Hydrogène, le développement de la filière hydrogène de manière générale pourrait générer entre 50 000 et 100 000 emplois directs et indirects à horizon 2030. 

À l’échelle du projet Take Kair, nous estimons la création de 200 à 250 emplois directs et indirects pour la phase d’exploitation et de maintenance.

Take Kair étant un projet pilote, les volumes produits par l’usine seront beaucoup plus faibles que la production d’une usine de pétrole conventionnel. En revanche, rapporté à la tonne produite, Take Kair permettra d’embaucher un nombre plus important d’emplois qualifiés. L’objectif du projet est par ailleurs d'amorcer une filière synonyme d'emplois, y compris chez les entreprises en sous-traitance.

Les emplois couvriront les métiers d’exploitation et de maintenance de l’installation : ingénieurs procédé et chimiste, opérateurs, chargés de maintenance, qualité hygiène sécurité, ainsi que des fonctions support (contrôle de gestion) et des personnels d’encadrement.

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A7. Quelle est la pertinence d’un investissement dans les carburants de synthèse au regard des projections de consommation des carburants fossiles et des exigences réglementaires en matière de transition énergétique ?

Le carburant produit par Take Kair permet de réduire l’impact environnemental du kérosène utilisé. A terme, selon la réglementation européenne, 70 % de la consommation de kérosène devra être remplacée par des carburants alternatifs durables dont 35 % par des e-carburants. Le volume de kérosène fossile résiduel qui sera utilisé en 2050 dépendra plus globalement de l’évolution de l’aviation et des mesures de sobriété qui seront mises en place. Ces mesures ne sont pas du ressort de Hynamics.

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A8. L'usine Take Kair est un pilote industriel. Y a-t-il des risques associés ?

Le mot “pilote” renvoie au caractère innovant de Take Kair qui propose une alternative décarbonée au kérosène actuellement utilisé par les avions. Cependant, il s‘agit bien d’une usine de production durable, à l’échelle industrielle.
Les technologies retenues s’inscrivent dans la continuité de l’industrie pétrolière et reposent sur des briques technologiques dont les risques sont déjà connus et maîtrisés : le Fischer-Tropsch, le raffinage et l’électrolyse.  (Cf. la question E1 pour plus d'informations sur les risques de l'installation.)

Par ailleurs,  Hynamics s’appuie à la fois sur son propre savoir-faire et celui de partenaires ayant des références  solides à l’échelle mondiale, tels que l’IFPEN (Institut français du pétrole Energies nouvelles).  

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A9. Que couvre le coût du projet ?

Les coûts de raccordement électrique, d'approvisionnement en CO2 et de raccordement à l’eau sont inclus dans le projet via les coûts de raccordement et d’utilisation des réseaux qui seront facturés par les entités en charge de ces raccordements (RTE et Natran notamment). Les coûts de refroidissement sont également pris en compte.

Le coût du projet ne comprend pas les investissements nécessaires au développement des infrastructures du projet GOCO2 . Toutefois, le projet Take Kair prévoit des coûts liés à l'utilisation de l'infrastructure et au transport du CO2  biogénique via GOCO2 pour les besoins du projet.  

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A10. Quels sont les coûts de la tonne de CO2 et du kWh pris en compte pour l'estimation du prix du e-kérosène ? 

Les coûts reflètent les prix de marché qui restent confidentiels.

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Le bilan carbone du projet

 

B1. Comment le e-kérosène de Take Kair permet-il de réduire les émissions de 80 % par rapport à son équivalent fossile ?

Aujourd’hui, le CO2 émis par la combustion du kérosène dans les moteurs d’avions est du CO2 issu de pétrole fossile.

Grâce à Take Kair, le CO2 émis par le moteur d’un avion, du fait de la réutilisation de CO2 capté en sortie d’une activité existante, serait d’origine biogénique (c’est-à-dire issu de la combustion de déchets de biomasse). Il s’agit donc de CO2 qui était déjà présent dans l’atmosphère et qui fait partie d'un cycle court séquestration/émission par la végétation. Ainsi, on ne rajoute pas de CO2 dans l’atmosphère et on obtient un cycle carbone neutre.

De plus, l’énergie utilisée dans le procédé est de l’énergie bas-carbone.

Ces deux éléments permettent d’atteindre une division par 5 des émissions du carburant sur un cycle de vie complet.

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B2. Combien de tonnes de CO2 par an seront évitées ? Les hypothèses et méthodologies utilisées pour le calcul de l’analyse du cycle de vie du projet sont-elles accessibles ? Cette analyse fera-t-elle l’objet d’une validation externe et d’une mise à jour régulière ?

Hynamics estime à ce stade de conception du projet que Take Kair permettra d'éviter 130 000 tonnes de CO2 par an environ. 

Ce calcul provient des éléments suivants : 

  • Une analyse du cycle de vie préliminaire montre que le e-carburant permet de réduire de 80 % les émissions de CO2 par rapport au carburant d'origine fossile (sur le cycle production et utilisation). 
  • Le projet permet de produire 50 000 tonnes de carburant (kérosène et naphta) à partir de 160 000 tonnes de CO2.

Hynamics a estimé, selon des hypothèses conservatrices, que 50 000 tonnes de carburant d'origine fossile émettent au minimum 160 000 tonnes de CO2.

Le chiffre de 130 000 tonnes est donc issu du calcul 80 % x 160 000 qui représente environ 130 000 tonnes de CO2 évitées par an.

Plus précisément, les 80 % de réduction d'émissions sur le cycle de production et utilisation sont calculés sur la base suivante :

  • Les émissions associées au carburant fossile sont issues de bases de données de référence pour les calculs d'ACV (EcoInvent). On peut noter que 78 % des émissions sont attribuées aux émissions issues de la combustion du carburant fossile et 22 % aux émissions issues de sa fabrication (extraction du pétrole, transport, raffinage...).
  • Les émissions associées à la production de e-carburant ont été calculées sur la base d'une modélisation du procédé de production et tiennent compte de l'ensemble du cycle de vie (construction des équipements de production de captage du CO2, de la fabrication d'hydrogène et de la synthèse du carburant et les consommations d'énergie associées, ainsi que le transport du CO2 et du e-carburant).

Le CO2 utilisé pour la synthèse étant d'origine biogénique, il n'y a, conformément à la méthodologie, aucune émission associée à la combustion du produit, ce qui explique une grande partie de l'évitement des émissions.

L'essentiel des émissions de CO2 fossiles pour la production de kérosène de synthèse sont associées à la production d'électricité nécessaire au procédé, notamment la fabrication d'hydrogène par électrolyse. Le mix de consommation électrique (réseau bas carbone, nucléaire, renouvelable) est ainsi déterminant. Les émissions de CO2 liées à la construction et à la fabrication des équipements représentent moins de 5 % des émissions totales de la production de e-carburant.

A ce stade amont de la conception, l'analyse cycle de vie est une estimation qui sera affinée au fur et à mesure du développement du projet. 

Pour rappel, la réglementation européenne, afin de certifier le produit comme e-kérosène et autoriser sa commercialisation comme tel, impose une réduction de l'impact des émissions de CO2 de -70 % au minimum par rapport au carburant d'origine fossile. 

Dans le cadre du DDAE (Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter), l’étude ACV sera mise à jour et revue par un auditeur tiers. Cette pièce du DDAE sera portée à la connaissance du public au travers de la procédure du dossier.

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B3. La captation du CO2 sur un procédé industriel entraîne une baisse de rendement énergétique. Comment cet impact est-il pris en compte dans l’évaluation environnementale du projet ? Comment évoluera la consommation d’énergie des cimenteries où sera capté le CO2 ?

Le captage de CO2 sur une cimenterie représente l'étape la plus consommatrice en énergie pour séparer le CO2 des fumées et le rendre prêt pour le transport (concentré et comprimé). C'est pourquoi, d'ici 2030, les cimenteries focalisent leurs efforts de décarbonation sur les leviers de réduction primaire tels que :

- le développement de modes de construction plus sobres et plus efficients, 

- l'efficacité énergétique, 

- l'évolution du mix combustible et le développement de la biomasse,

- le développement de ciments à taux de clinker réduit,

- l'utilisation de matières premières décarbonées,

avant de déployer le captage et le stockage géologique de CO2 pour traiter les émissions résiduelles de CO2 dites difficiles à abattre ou inévitables.

Malgré cette utilisation au plus juste, le recours aux technologies de captage se traduira par une augmentation significative de la consommation électrique (le choix actuel s'orientant vers une électrification du captage de CO2) de la cimenterie équipée d'un captage. Il ne sera donc pas possible de maintenir la consommation d'énergie constante sur le site. L'impact de cette augmentation de la consommation électrique sera bien entendu intégré dans l'ACV des ciments produits.

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Les ressources nécessaires au projet

 

C1. Quels seront les besoins en eau de Take Kair ?

L’ambition du projet est de limiter au maximum l’impact sur les ressources hydriques du territoire et d’éviter donc les déperditions en eau dans le procédé. 

La production d'e-carburant nécessite en effet une quantité importante d'eau pour alimenter l'électrolyseur et le circuit de refroidissement :

  • 220 000 m3/an nets seront nécessaires pour l’électrolyse. 
  • Pour le circuit de refroidissement, entre 80 mille et 1,6 million de m3/an pourraient être utilisés selon la technologie utilisée, dont 90 % seraient restitués au milieu naturel. 

Deux leviers sont prévus pour limiter la consommation d’eau : 

  • La réutilisation des eaux usées de la station d’épuration de Saint-Nazaire Agglo située à proximité du projet ;
  • Le recyclage des effluents internes : le projet prévoit de réutiliser les effluents liquides générés lors du procédé de fabrication du e-kérosène. Ce volume permet de couvrir 40 % du besoin en eau des électrolyseurs.

De plus, des études sont en cours concernant l’utilisation pour le circuit de refroidissement de technologies peu consommatrices d’eau.

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C2. Quels traitements d'eau sont prévus pour alimenter les électrolyseurs ? Quel choix de technologie pour l'électrolyse a-t-il été fait et pourquoi ?

Pour la production de l'eau déminéralisée nécessaire à l'électrolyseur, un traitement en plusieurs étapes est envisagé : ultrafiltration, osmose inverse (système de purification par filtrage très fin ne laissant passer que les molécules d'eau)  et enfin une étape finale de purification de manière à atteindre les exigences de l'électrolyseur.

Par ailleurs une installation de traitement des effluents liquides du procédé de e-kérosène est prévue. Elle sera basée sur des technologies similaires à celles retenues dans les stations d'épuration (filtration, traitement biologique).

Aujourd’hui, la technologie PEM (Proton Exchange Membrane – membrane échangeuse de protons en français) est privilégiée pour le projet. Cette technologie récente offre plus de réactivité et de flexibilité. Elle est également plus compacte. La décision finale sera cependant prise lors des prochaines phases d’études, une fois que des engagements fermes de fournisseurs auront été reçus.

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C3. Quelle est la part prévisionnelle d'une éventuelle augmentation de production de l'usine locale de retraitement des eaux pour satisfaire le besoin du projet Take Kair ?
Il n'est pas prévu d'augmentation de la capacité de traitement de la STEP de Montoir de Bretagne.

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C4. Quelle quantité d'électricité sera nécessaire pour le fonctionnement de l'usine Take Kair ? Quelles sont les sources d'approvisionnement électrique ?

Une quantité de 1700 GWh/an sera nécessaire en moyenne pour le fonctionnement de l'usine de Take Kair.

L’électricité utilisée sera 100 % bas-carbone. La stratégie d’approvisionnement en électricité du projet repose sur le principe de maximiser la part issue de contrats d'achat d'électricité issue de l'éolien, du photovoltaïque, de l'hydraulique et du nucléaire.  Un complément d’électricité, issue du mix national bas-carbone, sera également utilisé.

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C5. Quel est le taux de retour énergétique (TRE) du carburant de synthèse produit dans le cadre du projet et comment est-il calculé en intégrant l’ensemble des infrastructures et flux logistiques ?

Le taux de retour énergétique (TRE) est un indicateur retenu pour évaluer l’efficacité énergétique d’une source d’énergie naturelle et permet de juger de l’opportunité du développement de nouveaux gisements. 

Dans le cadre de Take Kair, le rendement énergétique est d’environ 35% : il s'agit donc du ratio entre l'énergie des produits de sortie (e-carburants) et l’énergie électrique nécessaire pour les produire. 

Comparer ce rendement au TRE des énergies naturelles est restrictif et ne permet pas d’avoir une vision exhaustive des impacts qui doit passer par une analyse du cycle vie complète du produit (ACV). Dans le cadre du projet Take Kair, l’analyse de cycle de vie permet notamment de s’assurer qu’il est préférable de produire du kérosène à partir de CO2 et d'hydrogène plutôt qu’à partir de pétrole extrait du sous-sol. Les éléments de l’ACV du projet sont présentés dans la fiche thématique n°4.

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C6. Une étude a-t-elle été menée sur la disponibilité des ressources nécessaires, notamment la biomasse, et les éventuels conflits d’usage avec d’autres secteurs industriels ? Quelle est l’origine des matières premières utilisées ?

Dans le cadre du projet Zone Industrielle Bas-Carbone (ZIBaC) Loire Estuaire, une étude portant sur l’identification des gisements biomasse et leurs usages ainsi qu’une étude portant sur la valorisation du CO2 pour la production de e-carburants sont en cours. Les premiers résultats de la seconde étude montrent que le gisement de CO2 biogénique actuel est bien supérieur aux besoins des premiers projets d'e-carburants Take Kair et Green Coast et que ce gisement devrait augmenter sur le territoire notamment en lien avec le développement des méthaniseurs. À noter que la biomasse utilisée par les cimenteries est de la biomasse uniquement résiduelle, c’est-à-dire issu de déchets (déchets bois classe B, pneus…) qui n’est pas directement utilisable par le secteur de la construction.

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C7. Pour décarboner leur activité, les cimentiers pourront utiliser de la biomasse pour produire la chaleur nécessaire à leur process et capturer et valoriser le CO2 émis via des garanties d'origines (dont le principe ressemble à ceux du marché de l'électricité). Comment l'allocation du gain en CO2 sera attribuée entre le producteur du CO2 et l’utilisateur ?

En complément de l'amélioration de l'efficacité énergétique des procédés, l’utilisation de déchets biosourcés dans les combustibles alternatifs aux combustibles fossiles est un levier de réduction des émissions de carbone fossile par les cimenteries. La feuille de route de la filière ciment ambitionne globalement de porter la part de biomasse dans les combustibles autour de 50 % à horizon 2050. Certains sites français sont d'ores et déjà à ce niveau.

Le CO2 émis par la combustion de biomasse n'est pas comptabilisé dans les émissions de CO2 des usines et n'entre pas dans le bilan carbone des émetteurs. La cimenterie bénéficie ainsi d'un effet de réduction de son bilan carbone dès l'utilisation de déchets biosourcés, que le CO2 émis lors de leur combustion soit capté ou pas.

La réutilisation du CO2 dans le cadre du projet Take Kair pour produire du e-kérosène n'aurait donc pas d'impact sur le bilan carbone de la cimenterie sur lequel il a été capté.

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C8. Une coordination entre les différents projets d’hydrogène bas carbone situés à proximité a-t-elle été envisagée pour optimiser les infrastructures et les ressources disponibles ? Une analyse des besoins et impacts liés aux consommations d’eau et d’électricité a-t-elle été réalisée ?

Il n’est pas prévu aujourd’hui une mutualisation des moyens de production hydrogène entre le projet Take Kair et le projet Green Coast porté par Lhyfe et Elyse Energy, chaque projet disposant de sa propre production d’hydrogène sur site. Cependant, dans le cadre de la démarche ZIBAC (zone industrielle bas-carbone), une étude portant sur le développement d’un réseau local d'hydrogène est menée. Cela pourrait permettre à terme de connecter le projet Take Kair à ce réseau et assurer un complément d’approvisionnement, par exemple en cas de maintenance de l’électrolyseur. 

Toujours dans le cadre de la ZIBAC, une étude porté par Saint Nazaire Agglo et le Nantes-Saint-Nazaire Port vise la réutilisation des eaux usées, dont les eaux issues de la station d’épuration de Montoir-de-Bretagne avec la possibilité de mutualiser les infrastructures pour alimenter en eau plusieurs industriels, dont Take Kair.

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C9. Quel impact l'utilisation d'hydrogène bas-carbone, produit à partir d'électricité d'origine nucléaire et renouvelable, pourrait-elle avoir sur le développement des SMR (Small Modular Reactors) dans la région ?

Aucune installation de type SMR n'étant en exploitation, le projet ne prévoit pas à date de contractualiser avec une centrale de production de type SMR. 
Le développement ou non de SMR en région Pays de la Loire n’est pas de la compétence d’Hynamics.  

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C10. A quel poste électrique l'usine sera-t-elle raccordée ?

Le projet Take kair sera raccordé à un nouveau poste électrique à 225 000 volts. La localisation de ce poste électrique n’est pas connue à ce stade. Son implantation sera déterminée à l’issue des phases de concertation auxquelles sont soumis les projets de création d’ouvrage du réseau public de transport d’électricité. 

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Les impacts environnementaux

 

D1. Quels seront les rejets atmosphériques générés par l’activité de l’usine ? 

L’unité de production ne comprend pas d’étape de combustion et donc pas d’émission de fumées en continu.

La seule cheminée du site est une torchère qui sera utilisée à titre exceptionnel pour des mesures de sécurité ou lors des redémarrages après maintenance. 

Dans ce cas, le e-kérosène serait brûlé, mais s’agissant d’un combustible de synthèse, les rejets de cette combustion sont plus propres qu’une combustion pour la production de pétrole d’origine fossile. En effet, il n’y a pas d’émission d’oxyde de soufres ni de particules, et moins d’oxyde d’azote qu’en cas de combustion d’hydrocarbures.

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D2. Quelle sera la composition et la température des effluents rejetés par l’usine dans la Loire ? 

Les effluents liquides proviennent de la chaine de production d'eau déminéralisée de l'installation. Il s'agit d'eau chargée en sels minéraux. Le débit de ces effluents estimé est d'environ 8 m3/h soit 70 kt/an.

Après discussion avec l’agglomération de Saint-Nazaire, il est prévu d’intégrer ces rejets dans les études de bilan globaux des eaux réalisées dans le cadre de la démarche ZIBAC (Zone Industrielle Bas Carbone) pour pouvoir identifier des sources de valorisation potentielles. 

Si aucun usage ne peut être trouvé pour cette eau, elle sera rejetée dans la Loire et respectera à minima le température et les seuils limités de rejet imposés par le code de l'environnement.

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D3. Quelles propositions d'écoconception et de sobriété sont étudiées en termes d'éclairage ?

La sobriété lumineuse de l'installation sera bien intégrée dans la conception de l'usine avec la prise en compte de préconisations de réduction des impacts lumineux sur des zones à enjeux  tout en garantissant les exigences de sécurité.
A ce stade du projet, les solutions qui seront mises en œuvre restent ouvertes. On peut cependant citer différentes pistes :

  • la mise en place de sources d’éclairage par LED (moins consommatrices),
  • la mise en place de détecteurs de présence pour certaines zones,
  • la limitation des zones d'éclairage aux zones sensibles.

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D4. Quelles mesures sont mises en place pour assurer un transport maritime sécurisé des produits ? Quels sont les critères de sélection des transporteurs et des navires pour garantir un niveau de sécurité optimal et limiter les risques environnementaux ?

Le transport des carburants produits depuis l’usine Take Kair se ferait par des chimiquiers de petite taille, sur des volumes de l’ordre des capacités de stockage de l'usine, soit entre 1500 et 6000 tonnes par voyage. Compte tenu de la faible fréquence des enlèvements de carburants, le transport se ferait via des contrats de courtage pour affrètement.

Take Kair prévoit d'utiliser les appontements existant de la zone et s’appuiera sur les sociétés les exploitant et les procédures de ces derniers. Des échanges sont en cours avec notamment la SFDM pour l’utilisation de l’appontement Arceau. 

En accord avec la politique RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) du groupe EDF, le projet exigera de ses clients et sous-traitants de respecter les règles locales et nationales applicables. De plus, le Groupe EDF s’engage à contrôler, surveiller et analyser les émissions gazeuses et liquides provenant de ses activités, et à les limiter à un niveau aussi bas que possible. Le Groupe EDF s’engage à mettre en œuvre des systèmes et process permettant de limiter les sources de rejets.

Nous prévoyons ainsi d’introduire une exigence en lien avec les émissions de gaz à effet de serre pour le transport des carburants : notre objectif étant de garantir que sur l’ensemble de la production, du transport et de la distribution, les carburants respectent un certain volume maximum d'émissions de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, dans la mesure où le transport des carburants serait la responsabilité des clients de l’usine, nous discuterons avec ces derniers des conditions de transport à appliquer. 

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D5. Faut-il s'attendre à des émissions de fumées noires lors de l'utilisation des torchères ?

Du fait de la nature du e-carburant (pas de soufre ni d’aromatique), la combustion de ce dernier ne génère pas de poussière ni de coloration de fumée.

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La gestion des risques

 

E1. Quels sont les risques industriels liés à l’activité de Take Kair et comment Hynamics a prévu de les encadrer ? 

La production d’hydrogène et d’hydrocarbures nécessite d’être strictement encadrée car ces produits comportent des risques d’explosion et d’incendie. De par les volumes limités de stockage, l'usine sera classée SEVESO seuil bas.

L'usine respectera les réglementations nationales (ICPE et Seveso) et intégrera dans sa conception les contraintes du Plan de Prévention des risques technologiques de la zone.

L’étude de dangers sera conduite pour cartographier précisément tous les risques et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour les circonscrire au maximum. Ainsi, l’usine sera conçue avec des mesures de mitigation pour confiner les cercles de dangers à l’intérieur du périmètre de l’usine et éviter les risques cumulés. Plus largement, la conception de l’usine sera pensée pour encadrer les risques environnementaux en cas d’aléa, à travers l’intégration de bacs de rétention par exemple.

Une attention particulière sera également portée sur la surveillance des zones de stockage des produits. Une présence 24h/24 et des chaînes de capteurs permettront de sécuriser ces installations.

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E2. Qu'est-il prévu pour éviter les fuites d'hydrogène ? Quelles mesures sont prévues pour détecter une fuite éventuelle et quelle communication si un cas de fuite était avéré ? 

L'hydrogène produit par l'électrolyseur est envoyé directement vers le procédé de production de e-kérosène. Les volumes et le réseau d'hydrogène de l'installation sont limités : son stockage est réduit et représente moins de 5 tonnes).
Pour limiter et circonscrire les fuites d’hydrogène, nous avons retenu les principes de conception suivants :
1) Privilégier les connexions soudées par opposition aux connexions par brides, pour limiter les zones sensibles.
2) Employer des nuances d’acier adaptées pour éviter les risques de  corrosion ou de fragilisation des tuyauteries et équipements en contact avec l’hydrogène.
3) Dans le bâtiment de l'électrolyseur, un système de ventilation sera mis en place afin d'éviter toute accumulation d’hydrogène à l’intérieur de cette enceinte.
4) Les zones "hydrogène" seront dotées d'un système de détection gaz en continu, capable d'identifier rapidement toute fuite éventuelle.
5) Assurer des inspections et une maintenance régulières, réalisées par des opérateurs formés et des organismes habilités pour garantir la fiabilité et la conformité des installations.

Dans le cas où une fuite est malgré tout avérée, le système de détection gaz arrêtera automatiquement le flux d’hydrogène. Ce système de détection  est doté d’une armoire de sécurité pour fiabiliser la boucle d’action de la zone concernée. Tout activation de cette protection sera enregistrée par l’équipe de conduite de l’installation, qui réalisera une analyse approfondie de l’incident afin d'en identifier les causes et  éviter qu'un tel  scénario se reproduise.

La communication auprès des autorités locales sera établie dans le respect des obligations réglementaires.

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E3. Quelles sont les principales propriétés physico-chimiques et de sécurité de l’hydrogène (combustion, inflammabilité, explosion…) ?

Les propriétés physico-chimiques de l’hydrogène sont bien connues et documentées dans les référentiels officiels comme l’Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques (INERIS) ou l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS). Pour des données détaillées, vous pouvez consulter :

- La Banque de données Physico-Chimiques de l'INERIS qui fournit des informations détaillées sur les propriétés de l'hydrogène : https://substances.ineris.fr/substance/1333-74-0

- La Fiche Toxicologique FT 326 de l'INRS qui présente les caractéristiques de l'hydrogène : https://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.html?refINRS=FICHETOX_326 

Les paramètres des phénomènes d’accidents liés aux données comme la vitesse de combustion, l’énergie d’explosion, les caractéristiques de déflagration et de détonation, sont généralement issus d’études de modélisation dédiées.

Dans le cadre du projet Take Kair, ces phénomènes sont pris en compte dans les études de dangers, qui intègrent les scénarios pertinents pour définir les distances d’effet et les mesures de prévention adaptées.

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E4. En cas de scénario accidentel majeur impliquant une explosion, quelles seraient les prévisions d’impact sur le site et son environnement ?

Le projet prévoit un stockage d’hydrogène limité à moins de 5 tonnes, réparti en cadre de bouteilles standard industrielles.

En cas d’incident, l’impact reste limité à une bouteille individuelle, le stockage étant fragmenté en bouteilles distinctes et sécurisées. 

Les études de dangers préliminaires estiment que la distance d’effet significatif se limite à environ 20 mètres autour du stockage. Des analyses complémentaires pourront affiner cette estimation en fonction de l’implantation exacte et des scénarios retenus.

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E5. Quel sera le volume maximal de e-kérosène et de e-naphta stocké sur site (avant transport) ? Y aura-t-il d'autres produits inflammables ou explosifs stockés sur site ?
A ce stade du projet, il est prévu un stockage de 2 réservoirs de 3 000 m3 de e-kérosène et de 2 réservoirs de 3 000 m3 de e-naphta.
L'hydrogène produit par l'électrolyseur sera envoyé directement vers le procédé de production de e-kérosène. Son volume de stockage sera donc limité à moins de 5 tonnes. 
Certains consommables nécessaires à l'exploitation de l'installation (produits chimiques pour le traitement de l'eau, catalyseurs) à caractère inflammable pourront par ailleurs être stockés sur le site mais dans des volumes très limités. Des dispositions seront prises à l’intérieur du magasin de stockage en cohérence avec les recommandations des fournisseurs de ces produits. 

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E6. Les infrastructures de stockage des carburants de synthèse respectent-elles des distances de sécurité suffisantes vis-à-vis d’un risque d’explosion ? Qu’en est-il des autres installations industrielles avoisinantes ?

L’implantation des stockages des e-carburants a été définie en prenant en compte les risques internes (notamment les zones de danger associées à l’hydrogène) ainsi que les contraintes externes au site, notamment les prescriptions réglementaires issues du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) des zones de Donges et Montoir.

Ces distances et dispositions garantissent la conformité avec la réglementation en vigueur et assurent un niveau de sécurité optimal pour les installations du projet Take Kair ainsi que pour les sites environnants.

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E7. Quels dispositifs de protection sont prévus pour les personnes présentes sur le site de l'usine Take  Kair ?

La santé et la sécurité de nos collaborateurs, ainsi que de tous les intervenants sur nos sites, figurent parmi les priorités fondamentales de Hynamics et du Groupe EDF. 
De fait, nous veillerons à intégrer des dispositifs de prévention et de protection adaptés afin de garantir un environnement de travail sain, sécurisé et conforme au code du travail.

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E8. Est-ce que les futurs éventuels risques d'inondations ont été pris en compte pour la construction de l'usine Take Kair ?

Une surélévation de la plateforme d'accueil du projet est prévue pour se prémunir du risque d'inondation, en cohérence avec les orientations, dispositions et mesures retranscrites dans les documents locaux de gestion des eaux (schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux et schéma d'aménagement et de gestion de l'eau). 

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E9. Existe-t-il des garanties assurant que les installations voisines ne présentent pas de risque majeur pour le projet en cas d’incident industriel ?

L’analyse des risques liés aux installations industrielles environnantes s’inscrit dans le cadre réglementaire du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT), qui vise à maîtriser les risques et à protéger les personnes et les installations à proximité des sites classés SEVESO.

Tout nouveau projet doit respecter les prescriptions définies dans les PPRT en fonction des zones d’effet et des aléas identifiés. Pour le projet Take Kair, les PPRT pris en compte seront :

- L’arrêté d’approbation du PPRT autour des établissements sur les communes de Montoir-de-Bretagne et Donges (Elengy (terminal méthanier), IDEA Vrac Service (site de la Grande Paroisse) et Yara (fabrication d’engrais) signé le 30 septembre 2015,

- L’arrêté d’approbation du PPRT autour des sites de Total Raffinage France, Antargaz et Société française Donges-Metz (SFDM), sur les communes de Donges et Montoir-de-Bretagne signé le 21 février 2014.

Le projet Take Kair intègre une évaluation approfondie des risques, en tenant compte des prescriptions des PPRT. La conception de l’installation s’appuie sur des études de dangers spécifiques afin de garantir un niveau de sécurité optimal et de prévenir tout impact potentiel.

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Les modalités de la concertation

 

F1. La participation du public aux rencontres de la participation est-elle possible à distance ?

La maîtrise d’ouvrage, en accord avec les garants de la commission nationale du débat public, a fait le choix d’organiser une concertation physique sans enregistrement vidéo ou retransmission en direct. Tous les comptes-rendus des rencontres de la concertation seront mis en ligne sur le site de la concertation pour les personnes n’ayant pu participer. Par ailleurs, toutes les salles retenues pour les rencontres sont accessibles PMR.

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F2. Pourquoi ne pas avoir organisé une concertation globale à l'échelle des différents projets industriels du territoire ?

La question d’une concertation globale à l’échelle des différents projets industriels du territoire a été évoquée dès l’étude de contexte menée par les garants de la Commission nationale du débat public (CNDP) auprès des parties prenantes. Les garants ont donc contacté la CNDP pour voir si cela était possible. Les autres projets n’ayant pas encore saisi la CNDP, celle-ci a estimé que le calendrier des différents projets était difficilement compatible, leurs maturités respectives étant différentes. Il aurait fallu faire attendre le projet Take Kair pour un temps indéterminé, ce qui n’était pas possible pour le maître d’ouvrage.

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